Black-ish, interviews : 5 questions à Tracee Ellis Ross et Anthony Anderson, stars de la série
Publié le Par Romain Cheyron
La série Blak-ish débarque sur Star, sur Disney+, et pour l'occasion Serieously a pu parler avec Tracee Ellis Ross et Anthony Anderson qui incarnent Bow et Dre Johnson. Mais pourquoi la comédie a toujours autant de succès après 7 saisons ? Ils nous racontent.
Qu’est ce que ça fait de jouer un personnage aussi fort que Rainbow Johnson ?
Tracis Ellis Ross : Je l’aime, j’adore sa forte personnalité mais aussi ses défauts. J’aime le fait qu’elle apprend beaucoup de ses enfants. Elle montre ce qu’est d’être une femme et une femme noire à la télévision. Une femme noire qui est une épouse, une mère et une docteure… Et 7 ans après les débuts de Black-ish elle m’intrigue et m’intéresse toujours autant, et ça m’enthousiasme vraiment de découvrir de nouvelles choses sur elle et son passé notamment.
Qu’est ce qui te fait continuer de jouer Dre ? Pourquoi la série t’attire encore autant ?
Anthony Anderson : Parce que l’histoire est tellement personnelle pour tout ceux et celles qui sont impliqués. Et pouvoir raconter ces histoires qui résonnent chez les gens à travers le monde, j’en suis fier. Et on raconte ces histoires à travers trois générations qui vivent sous le même toit, parce que ce sont des sujets qui touchent tout le monde, qu’on soit adulte, ado ou encore enfant. C’est remarquable de revenir pour une huitième saison et ça prouve qu’on fait les choses bien. Ça veut dire que les gens veulent nous écouter, ils nous respectent et sont aussi divertis.
Dre n’est pas un personnage simpliste, il est complexe, donc c’est un vrai défi depuis 7 ans que de le rendre encore intéressant, d’ajouter de la complexité, de divertir toujours autant ceux et celles qui regardent la série. C’est quelque chose de grisant de pouvoir le faire, de partager ça avec le casting et tout le monde, de trouver différentes façon de raconter les histoires à travers ce personnage et le reste de la famille.
Quels épisodes vous rendent le plus fier ?
T.E.R : Il y en a quelques-uns. Celui sur le post-partum notamment dans la saison 3 je crois. J’ai pensé que c’était incroyablement important d’en parler par rapport à la santé mentale et ça a mis en lumière un sujet qui n’est pas beaucoup discuté ou exploré à la télévision. Il y a un dialogue pendant l’épisode qui enlève toute honte de cette expérience pour les femmes. Et il y en a beaucoup qui ne savent pas comment nommer cette dépression, qui touche énormément de mères. C’était donc un épisode important et magnifiquement écrit.
Il y a aussi notre épisode intitulé Juneteenth (le premier de la saison 4) qui était très important et surtout très très drôle à faire, notamment pour son aspect comédie musicale. C’était primordial de mettre ce sujet en avant.
A.A : Il y en a plusieurs, mais je vais commencer par celui-là : notre tout premier épisode, qui a posé les bases de ce qu’on fait depuis 7 ans. Il introduit les personnages et les histoires qu’on raconte depuis. Il montre ce qu’est cette famille, leurs luttes. Il y a aussi l’épisode intitulé Lemons, il y a celui où on explore le mouvement Black Lives Matters, ou celui où on raconte l’histoire de Barack Obama, celui de la dépression post-partum. De vraies histoires qui affecte tout le monde dans notre communauté notamment. Le fait de le faire avec beaucoup d’humour compte beaucoup pour nous. Nous sommes fiers de ça.
Qu’est ce qui rend Black-ish si populaire ? Espériez vous ce succès ?
T.E.R : J’avais espoir que ça marche évidemment, mais je sais pas si je m’attendais à ce que ce soit autant le cas, et je suis un peu superstitieuse donc je n’y pensais pas trop. Il y a beaucoup de facteurs qui explique la réussite de Black-ish : c’est divertissant, c’est accessible au plus grand nombre, mais ça explore aussi des sujets importants et universels. Et c’est important que ce soit fait à travers le regard d’une famille noire. L’écriture est exceptionnelle, et on utilise l’humour pour partager des sujets lourds, donc on ouvre le coeur des gens pour leur donner des informations et on espère qu’ils apprennent quelque chose de nouveau et qu’ils ouvrent leur point de vue en quelque sorte. Je pense aussi que le casting est spécial, il y a une vraie alchimie entre tous les acteurs et les actrices, et ça se voit à l’écran.
Quelles ont été tes inspirations pour Rainbow Johnson ?
T.E.R : Je n’ai pas regardé bien loin pour être inspiré, tout était déjà sur les pages de scénario, parce qu’elle est bien écrite. J’ai pris des éléments de ma vie, de mes propres points de vue. Mais je fais quand même des choses en tant que Bow Johnson que je ne ferais jamais dans ma propre vie, ou dire des choses que je ne pourrais pas dire. Et c’est pour ça que c’est aussi fun d’être une actrice.
Mais j’ai aussi appris que je peux travailler bien plus dur que je ne le pensais. Parce qu’on a fait 7 ans à tourner 5 longs jours par semaine, 24 épisodes par saisons et on a beaucoup de scènes à tourner. On est même monté à plus de 100 scènes pour un épisode. On doit donc beaucoup changer de costumes, et faire d’essayages. J’aime mon boulot, mais se lever à 5h du matin et faire de journées de 12h et recommencer le lendemain c’est beaucoup. Je sais que j’en étais capable, mais je suis fière du travail accompli.
Romain Cheyron
Journaliste