Barbie & Oppenheimer : la double obsession ciné de la semaine
Publié le Mise à jour le Par Alexia Malige
Après des mois de promotion explosive, les spectateurs du monde entier vont enfin pouvoir assister au choc des titans ! Barbie et Oppenheimer s’apprêtent tous les deux à dynamiter les salles en ce mercredi 19 juillet. L’occasion de plonger dans deux univers radicalement différents où les bombes n’ont pas tout à fait le même sens… Alors, que vous aimiez les biopics ou les comédies burlesques, une chose est sûre : l’heure de Barbenheimer a sonné. Préparez-vous à cette déflagration de cinéma et prenez en plein la vue !
C’est quoi ?
Barbie : Dans le monde parfait de Barbie Land, toutes les Barbie vivent en harmonie. Docteure, ingénieure, avocate, journaliste, présidente ou sirène, elles s’épanouissent dans des domaines qui leur plaisent et ne voient aucune limite à leurs rêves et leurs envies. Tout semble donc idyllique dans ce monde utopique, jusqu’à ce que Barbie soit soudainement en proie à des pensées morbides. Pour remédier à cet état inquiétant, la jeune femme va alors quitter l’univers des poupées pour rejoindre celui des humains afin de trouver la cause de ses troubles. Un voyage plein de surprises, pour lequel elle va être accompagné par Ken. Juste Ken.
Oppenheimer : En 1942, alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage, les Américains décident de se lancer dans l’élaboration d’une arme redoutable pour faire face à l’Allemagne nazie. Convaincus qu’Hitler et ses équipes travaillent sur le nucléaire, les Etats-Unis vont initier le « Projet Manhattan », chapeauté par le brillant physicien J. Robert Oppenheimer, afin de devancer l’ennemi et mettre un terme au conflit. Dans le laboratoire secret de Los Alamos, en plein cœur du désert du Nouveau-Mexique, un groupe de scientifiques triés sur le volet va alors mettre au point la première bombe atomique, changeant ainsi la face du monde et de l’humanité à jamais.
Y’a qui ?
L’un comme l’autre, ces deux mastodontes du cinéma possèdent des castings cinq étoiles, prêts à embraser les toiles de la planète. Qu’il s’agisse des premiers rôles ou des figures plus secondaires, tous les personnages sont ici campés par des grandes stars hollywoodiennes, voyez plutôt…
Barbie : Réalisé par Greta Gerwig (Lady Bird, Les Filles du Docteur March), le film est porté par Margot Robbie (The Suicide Squad) et Ryan Gosling (La La Land), qui jouent respectivement les Barbie et Ken principaux. A leurs côtés, on retrouve ensuite Emma Mackey (Sex Education), Issa Rae (Insecure), America Ferrera (Ugly Betty), Kate McKinnon (Scandale), Will Ferrell (Elfe), Michael Cera (Scott Pilgrim), Ncuti Gatwa (Sex Education), Simu Liu (Shang-Chi et la légende des dix anneaux), Kingsley Ben-Adir (Secret Invasion), Hari Nef (The Idol) ou encore la chanteuse Dua Lipa.
Oppenheimer : Nouveau long-métrage de Christopher Nolan, Oppenheimer a pour tête d’affiche Cillian Murphy (Peaky Blinders), qui se voit ici entouré par Robert Downey Jr. (Iron Man), Matt Damon (Stillwater), Emily Blunt (Sans un bruit), Florence Pugh (Black Widow), Rami Malek (Bohemian Rhapsody), Jason Clarke (La Planète des Singes : L’Affrontement), Kenneth Branagh (Mort sur le Nil), Gustaf Skarsgård (Vikings), Josh Hartnett (Penny Dreadful), Casey Affleck (Manchester by the Sea), Jack Quaid (The Boys) ou encore Tony Goldwing (Scandal).
C’est un peu comme…
Barbie : Dans un univers plastique pensé en 50 nuances de rose, les habitants de Barbie Land vivent leur meilleure vie. Tous les matins, ils se réveillent sous un ciel complètement bleu et font face à des dizaines de sourires aux dentitions parfaites. Les gens sont gentils, les gens sont amis. C’est donc une routine sans anicroche et composée de fêtes et moments heureux qui les portent chaque jour. Pourtant, un élément perturbateur va venir assombrir ce quotidien festif et faire prendre conscience à Barbie que sa réalité n’est pas celle de tout le monde.
Comme dans le film Free Guy de Shawn Levy, l’héroïne voit ainsi son monde s’effondrer lorsqu’elle réalise qu’elle peut aspirer à plus que ce pour quoi elle a été créée et formatée. Entre crise existentielle et quête d’identité, la jolie blonde va donc, à l’image de Guy, vivre de folles aventures qui vont la conduire à se trouver elle-même et appréhender la vie d’une toute nouvelle manière.
Face au monde humain et à sa complexité, la poupée va aussi avoir à cœur de prouver qu’elle est bien plus qu’une simple coquille vide bien polie et qu’elle est capable de grandes choses. Un besoin de faire ses preuves pour contrebalancer les préjugés sur son physique, qui rappelle la détermination de Elle dans La Revanche d’une Blonde de Robert Luketic. Lutter contre le système pour sortir de la boîte, voici donc le combat que va devoir mener la célèbre égérie de Mattel pour pouvoir trouver sa voix et sa liberté.
Oppenheimer : Centré sur la vie de J. Robert Oppenheimer, le film de Christopher Nolan, se construit comme un biopic en trois actes. Les recherches, la concrétisation, les conséquences. A la manière d’Imitation Game de Morten Tyldum, qui racontait comment Alan Turing avait réussi à percer le secret d’Enigma pendant la Seconde Guerre mondiale, Oppenheimer s’intéresse à l’avancée des travaux du créateur de la bombe atomique. Basé sur le livre American Prometheus : The Triumph and Tragedy of J. Robert Oppenheimer, le long-métrage s’appuie donc sur des faits réels, mêlant vérités et anecdotes romancées, permettant ainsi de plonger dans l’élaboration de l’arme la plus redoutable jamais conçue par l’homme.
En parallèle de cette course effrénée à l’armement, le film suit également la rivalité entre les Etats-Unis et la Russie, qui a conduit à la guerre froide dès la fin des années 40. Comme dans First Man de Damien Chazelle, qui mettait en lumière l’affrontement de ces deux nations dans la conquête de l’espace, Oppenheimer met en exergue la place de la science au sein des concurrences et oppositions politiques, qui régissent le monde. De quoi aborder la diplomatie et la géopolitique sous un angle différent.
Le détail qui change tout
Oppenheimer : Très soucieux du moindre détail, Christopher Nolan est le genre de cinéaste qui ne laisse absolument rien au hasard. Loin d’être un amateur de CGI et autres images de synthèse, le réalisateur a tenu à offrir le spectacle le plus réaliste possible au public et s’est donc lancé dans le pari audacieux de récréer l’essai atomique Trinity sans avoir recours à des effets spéciaux.
« L’une des premières personnes à laquelle j’ai fait lire le scénario est mon superviseur des effets visuels », a-t-il expliqué dans une interview accordée à nos confrères de Brut. « Et je lui ai dit : ‘Je ne veux pas utiliser des images numériques pour cette scène, car elles ont tendance à ne pas paraître assez effrayantes. Elles ne font pas aussi peur que dans la vraie vie. De ce fait, notre équipe a travaillé sur des reproductions, parfois en tout petit ou au format microscopique, qui étaient filmées. D’autres étaient beaucoup plus grosses ».
L’énorme champignon nucléaire que l’on peut voir à l’écran n’a donc pas été travaillé numériquement, mais est bien issu des diverses expériences que les maîtres artificiers ont menées pendant la production du film. Toutefois, Christopher Nolan préfère rassurer les fans : « Il y a eu beaucoup de grosses explosions sur le tournage, mais aucune n’était de nature atomique ».
Barbie : Si ce n’est pas une comédie musicale, le film de Greta Gerwig jouit d’une bande originale haute en couleur, à laquelle ont participé de nombreuses stars de la musique. Lizzo, Dua Lipa, Charli XCX, Ava Max, PinkPantheress ou encore GAYLE, les grandes figures de la chanson sont présentes pour soutenir le message féministe du long-métrage. Toutefois, au milieu de ces femmes, l’acteur Ryan Gosling tire lui aussi son épingle du jeu en poussant la chansonnette à plusieurs reprises.
Avec le titre « I’m Just Ken », le comédien fait preuve de beaucoup d’autodérision en regrettant d’être toujours « numéro 2 » derrière Barbie. Lassé d’être dans l’ombre, ce dernier exprime ainsi ses sentiments dans un morceau vibrant d’émotions où il se met à nu. Ce moment plein d’humour participe alors au burlesque du film, qui multiplie ainsi les petits intermèdes musicaux pour laisser la parole aux Ken le temps de quelques notes.
Découvrez Barbie et Oppenheimer au cinéma dès ce 19 juillet 2023.
Alexia Malige
Journaliste - Secrétaire de rédaction