Avatar, la voie de l’eau : merveilleux voyage en terre inconnue
Publié le Par Alexia Malige
Onze ans après la sortie du premier volet, le phénomène Avatar revient au cinéma avec une nouvelle aventure signée James Cameron. Un spectacle époustouflant sublimé par une technique impressionnante, que le cinéaste canadien met en scène d’une main de maître.
Le feu en valait définitivement la chandelle ! Oui, James Cameron a fait patienter les spectateurs plus de dix ans avant de retourner sur Pandora, mais oui, James Cameron savait pertinemment ce qu’il faisait. Entre une esthétique grandiose, une 3D saisissante et une histoire bien rythmée, le (très) long-métrage – de 3h12 – honore toutes ses promesses et plus encore.
Avec Avatar : la voie de l’eau, le réalisateur de 68 ans prouve ainsi au monde entier que son cinéma est unique, moderne et résolument audacieux. La technologie ne lui fait pas peur ! A l’inverse, il se l’approprie et réinvente Hollywood avec maîtrise et générosité. Toutes ces années de développement et de production n’ont pas été en vain. Elles lui ont permis de peaufiner chaque détail de son film afin d’offrir au public le voyage tant attendu. Ce deuxième volet ne déçoit donc pas, au contraire, il fascine.
Une immersion enchanteresse
Alors que le premier opus de la saga avait lancé une courte mode de la 3D – retombée ensuite comme un soufflé – Avatar : la voie de l’eau propose une nouvelle expérience immersive remarquablement réussie. Le scénario emmenant rapidement Jake Sully (Sam Worthington) et sa famille à quitter la forêt pour les eaux turquoises de Pandora, c’est un tout nouvel univers qui débarque sur les écrans. La beauté de la planète habitée par les Na’vis prend ici une allure différente de celle du film précédent, redoublant de grandeur et de somptuosité. Finis la végétation luxuriante et les montagnes flottantes du clan Omatikaya, place aux lagons azur et aux eaux infinies du clan Metkayina.
Les scènes aquatiques sont alors d’une grande délicatesse, mettant en scène les créatures marines avec amour et poésie. Tout est beau, tout est bleu. Plonger au milieu des poissons, des coraux et des tulkuns n’a jamais semblé si réel et confère alors une ambiance aussi paisible qu’intense à l’aventure. En d’autres termes, James Cameron présente une nouvelle fois une fantastique odyssée, qui donne matière à s’évader, mais aussi et surtout à rêver.
L’écologie toujours en toile de fond
Si d’un point de vue visuel, Avatar : la voie de l’eau peut être considéré comme révolutionnaire, son histoire reste, quant à elle, assez classique, sans ennuyer pour autant. A l’image du premier opus, le scénario garde toujours un message écologiste, dénonçant la surexploitation des ressources naturelles par les humains. Qu’il s’agisse de la déforestation, de la pêche intensive ou tout simplement du manque de respect adressé à la nature de manière générale, le film dresse une vive critique de la société actuelle, trop matérialiste, trop égoïste et bien trop détachée, à travers l’impitoyable Quaritch (Stephen Lang).
Le long-métrage de James Cameron prône ainsi une existence simple, où toutes les êtres vivants cohabitent en harmonie dans le respect de leur environnement. Morale idéaliste et utopiste, certes, mais qui ne fait pas de mal dans un monde de consumérisme agressif.
Une réflexion sur la quête d’identité et l’appartenance au groupe
Au-delà de son aspect écologiste, le film s’intéresse également à la quête d’identité avec de nombreux personnages pleins de doutes quant à leur place dans la société. Kiri (Sigourney Weaver) ne connaît pas sa mère, Spider (Jack Champion) est un jeune humain au milieu des Na’vi, Lo’ak (Britain Dalton) cherche à s’affirmer face à un père féroce et un grand-frère responsable…tous s’interrogent ainsi sur les personnes qu’ils sont vraiment et sur ce que l’on attend d’eux. Les liens du sang priment-ils sur les liens du coeur ? Appartient-on à un groupe parce qu’on lui ressemble ou parce qu’on l’aime ? Autant de questions auxquelles l’histoire d’Avatar : la voie de l’eau tente d’apporter des réponses, tout en mêlant suspense, rebondissements et action.
Le voyage final n’est donc pas seulement visuel, mais également spirituel. Il ne s’agit pas d’un simple divertissement à la plastique parfaite, mais bien d’une fresque de science-fiction appelant une certaine réflexion.
Découvrez Avatar : la voie de l’eau à partir du 14 décembre au cinéma.
Alexia Malige
Journaliste - Secrétaire de rédaction