Astérix aux Jeux Olympiques : pourquoi Christian Clavier a laissé sa place à Clovis Cornillac

Astérix aux Jeux Olympiques : pourquoi Christian Clavier a laissé sa place à Clovis Cornillac

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Iconique petit gaulois dans Astérix et Obélix contre César et Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, Christian Clavier a préféré abandonner le rôle pour la troisième adaptation live des aventures du personnage de René Goscinny et Albert Uderzo. Une décision prise par l’acteur pour une raison bien précise…

Après les succès des films de Claude Zidi et Alain Chabat, difficile pour les fans des invincibles gaulois d’imaginer un autre acteur que Christian Clavier dans la peau d’Astérix. Et pourtant, en 2008, les spectateurs ont eu la surprise de découvrir un nouveau comédien aux côtés de Gérard Depardieu dans Astérix et Obélix aux Jeux Olympiques. L’emblématique Jérôme des Bronzés a ainsi décidé d’abandonner la franchise et de laisser son costume à Clovis Cornillac. Un choix qui ne résulte ni d’une question d’argent, d’emploi du temps ou de mésentente sur le plateau, mais bien d’une histoire d’amitié.

Fidèle à son ami de toujours

Derrière ce départ déploré par les fans, se cache en réalité un autre projet d’adaptation rejeté par la production et Albert Uderzo. A l’origine, ce n’est pas Thomas Langmann, mais Gérard Jugnot qui devait réaliser ce troisième volet des aventures d’Astérix, intitulé Astérix en Hispanie. Le comédien et cinéaste a alors proposé son idée de film au co-créateur de la bande-dessinée, qui n’a finalement pas été convaincu par le pitch. L’acteur du Splendid a donc été remercié et Christian Clavier n’a pas souhaité poursuivre sans son ami. Il a donc quitté la franchise et laissé le petit gaulois derrière lui.

Un projet trop éloigné de la bande-dessinée

En 2008, Albert Uderzo avait expliqué dans Le Figaro les raisons de son refus. « Gérard Jugnot est un excellent comédien, que j’apprécie beaucoup », a-t-il d’abord précisé. « Je l’avais accueilli chez moi afin que nous parlions ensemble de son projet Astérix en Hispanie. […] Jugnot était venu sans le moindre synopsis. Il disait qu’il avait déjà le film dans la tête. Il m’a raconté son Astérix, sans jamais me demander mon avis ». 

Sa vision des personnages et de leurs péripéties ne collaient alors pas du tout au ton de la bande-dessinée selon son créateur, qui a préféré décliner la proposition. « Il espérait faire jouer toute la troupe du Splendid dans le film. Et bientôt, j’ai eu le sentiment qu’il s’était lancé dans quelque chose qui ne ressemblait en rien à ‘l’esprit Astérix’ qui nous était si cher à René Goscinny et à moi. J’ai trouvé qu’il n’était pas du tout dans la note ».

Déçu, Gérard Jugnot s’est, lui aussi, exprimé sur l’affaire dans Le Parisien la même année. « Je ne suis ni aigri ni frustré, si ce n’est que j’ai passé huit mois à écrire et préparer un film. Tout ça pour rien, alors que je m’étais mis au service d’Astérix et Obélix », a regretté l’acteur. « Je serai resté fidèle à la bande-dessinée, mais avec quelques idées bien à moi. Et puis, j’avais vraiment envie de le mettre en scène. Un tel film, ça ne se refuse pas ».

Astérix et Obélix aux Jeux Olympiques en deçà des attentes du public

Après tous ces retournements de situation, cette troisième adaptation est finalement revenue entre les mains de Thomas Langmann et Frédéric Forestier, qui ont alors choisi de s’offrir un budget colossal et un casting 5 étoiles. Avec Alain Delon, Benoît Poelvoorde, Jean-Pierre Cassel, Alexandre Astier ou encore José Garcia, Astérix et Obélix aux Jeux Olympiques a pu mettre en lumière de nouveaux personnages dans des aventures épiques, mais a peiné à convaincre les fans. Le film n’a réalisé que 7 millions d’entrées, soit deux fois moins que celui d’Alain Chabat en 2002.

Alexia Malige

Alexia Malige

Journaliste - Secrétaire de rédaction

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