À bras ouverts : pourquoi le film a-t-il fait scandale à sa sortie ?

À bras ouverts : pourquoi le film a-t-il fait scandale à sa sortie ?

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Sorti en 2017, le film À bras ouverts a suscité une vive polémique à son arrivée dans les salles de cinéma. Et, pour cause, cette comédie portée par Christian Clavier a été pointée du doigt pour sa représentation de la communauté Rom. Explications.

Après le carton de Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?, qui a fait plus de 12 millions d’entrées au box-office français en 2014, Christian Clavier a retrouvé le réalisateur Philippe de Chauveron en 2017 pour le film À bras ouverts. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que le long-métrage a fait couler beaucoup d’encre.

À bras ouverts, un film polémique avant même sa sortie en salles

Ayant pour titre de départ Sivouplééé, en référence à des Roms faisant la manche dans la rue, le film a créé la polémique alors qu’il était encore en production. Dès 2016, soit un an avant sa sortie en salles, la comédie française a été très critiquée dans la presse, les médias et sur les réseaux sociaux. Beaucoup ont pointé du doigt à la fois le nom et le pitch de l’oeuvre. 

Christian Clavier et Elsa Zylberstein dans le film À bras ouverts.
© SND

Pour rappel, le film suit Jean-Etienne Fougerole, un intellectuel bobo qui fait la promotion de son nouveau roman intitulé À bras ouverts et invitant les plus aisés à accueillir chez eux les personnes dans le besoin. Lors d’un débat télévisé, son opposant le met au défi d’appliquer ce qu’il préconise dans son ouvrage. Jean-Étienne Fougerole accepte. Le soir même, une famille de Roms sonne alors à sa porte et il se sent obligé de les héberger.

Devant la polémique, les producteurs ont décidé de changer le titre du film qu’ils ont renommé À bras ouverts

Le réalisateur d’À bras ouverts se défend de tout racisme dans le film

Lors de la promotion du long-métrage, sorti en salles le 5 avril 2017, le réalisateur Philippe de Chauveron et le scénariste Guy Laurent ont réagi aux accusations de racisme. Interrogé par Le Parisien, le cinéaste a déclaré : « On ne comprend pas ces accusations. Lors de projections-tests, on a interrogé des spectateurs anonymes : 92% aimaient le film, 1% le trouvaient raciste et 97% estimaient que Babik (personnage joué par Ary Abittan dans le film, ndlr) était le personnage le plus sympathique. Nous, on adore Babik. J’avais déjà subi ces critiques avec Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu. Ça me blesse beaucoup. D’autant que je suis marié avec une femme noire et musulmane : si j’étais raciste, elle m’aurait quitté ! »

Christian Clavier et Ary Abittan dans le film À bras ouverts.
© SND

De son côté, Guy Laurent a affirmé que « les Roms sont les héros du film » et dit les avoir « humanisés par rapport à la façon dont ils sont traités dans les médias ». De plus, l’équipe du film a travaillé en collaboration avec Sorin Mihal, un membre important de la communauté Rom en Roumanie. « Il avait pour mission de nous dire si ce que nous faisions ou montrions était juste ou pas, tout en sachant évidemment qu’il ne s’agissait pas d’un documentaire mais d’une comédie » a expliqué Philippe de Chauveron. 

Si À bras ouverts n’a pas fait l’unanimité, autant auprès de la critique que du public, le film a tout de même réalisé plus d’un million d’entrées en salles

Eliott Azoulai

Eliott Azoulai

Journaliste

Passionné par les séries depuis ma plus tendre enfance, je voue un culte à Desperate Housewives, Ugly Betty et Dynastie. Je suis également très friand de comédies françaises, comme Nos Jours Heureux et Le Dîner de Cons, de musique pop et de tout ce qui touche de près ou de loin à la Star Academy.

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