10 secrets de tournage qui vous feront voir les films de Tim Burton autrement
Publié le Mise à jour le Par Alexia Malige
Poétique, sombre et singulier, l’univers enchanté de Tim Burton intrigue et fascine depuis plusieurs décennies. Découvrez alors 10 secrets de tournage sur les films du cinéaste américain, que vous ignoriez très certainement !
Le costume étouffant d’Edward aux mains d’argent
Véritable tremplin pour la carrière de Johnny Depp, Edward aux mains d’argent s’est imposé comme un challenge de taille pour l’acteur. Le tournage du film n’a ainsi pas été de tout repos et s’est même révélé particulièrement éprouvant pour le comédien. Et pour cause, ce dernier devait chaque jour passer plus de deux heures entre les mains des équipes maquillage, coiffures et costumes afin de pouvoir se glisser dans la peau de son personnage. Après quoi, il devait ensuite passer le reste de la journée engoncé dans une combinaison moulante dépourvue de la moindre aération et alourdie par un harnais maintenant en place les fameuses mains d’argent. Entre le poids de cet attirail et la chaleur, le comédien a donc mis un certain temps avant de s’habituer à la tenue et a, par ailleurs, été victime de plusieurs malaises.
Le mystérieux fantôme de Josette DuPres
Alors que dans Dark Shadows, Bella Heathcote incarne Victoria Winters, l’actrice australienne est également amenée à apparaître sous forme de fantôme dans le rôle de Josette DuPres, l’amour perdu de Barnabas Collins. Pour cela, la jeune femme a été immergée dans un réservoir d’eau, afin que l’équipe technique puisse capturer des images d’elle en lévitation. Une méthode pratique pour obtenir un effet spectral de manière naturelle. Il suffit ensuite d’enlever l’eau par ordinateur et le tour est joué.
Six Dumbo pour le prix d’un dans la version de Tim Burton
Si dans la version live-action réalisée par Tim Burton en 2019, le célèbre éléphanteau est intégralement créé par ordinateur, le tournage a tout de même nécessité la fabrication d’un véritable personnage. David White, concepteur d’effets spéciaux et prothésiste maquilleur, a donc travaillé sur l’élaboration de plusieurs éléphants afin d’offrir un large choix au cinéaste. Au total, six éléphants ont été fabriqués, disposant chacun d’une texture et d’une couleur particulière, mais aussi de petites nuances dans leur apparence. La maquette sélectionnée a ensuite servi pour le tournage en prises de vues réelles avant d’être numériquement retravaillée.
Une idylle de feu entre Jacob et Emma
Adaptation du roman éponyme de Ransom Riggs, Miss Pérégrine et les enfants particuliers n’est pas entièrement fidèle à l’oeuvre originale, Tim Burton et la scénariste Jane Goldman ayant décidé d’apporter quelques modifications à l’histoire. Ainsi, les personnages d’Emma et Olive ont échangé leurs pouvoirs entre la version papier et grand écran et il existe une bonne raison pour cela. La jeune femme campée par Ella Purnell dans le film s’est vue attribuer la particularité d’être légère comme une plume afin de rendre sa relation avec Jacob (Asa Butterfield) plus intéressante. Le don de l’air offrait alors plus de possibilités d’interactions que celui du feu entre les deux personnages, permettant de développer leur idylle de manière plus visuelle et poétique.
Anne Hathaway aurait pu jouer dans Sweeney Todd
Si Anne Hathaway a collaboré avec Tim Burton des années plus tard pour Alice au pays des merveilles, l’actrice américaine a bien failli décrocher le rôle de Johanna dans Sweeney Todd : Le diabolique barbier de Fleet Street. Néanmoins, bien que cette dernière possède un talent incontestable pour le chant, le réalisateur a préféré choisir une comédienne inconnue du grand public. Il ne souhaitait pas que les spectateurs puissent identifier le personnage comme une vedette hollywoodienne et a donc opté pour Jayne Wisener.
Les secrets gourmands de Charlie et la chocolaterie
Si regarder Charlie et la chocolaterie a de quoi donner faim aux spectateurs, les acteurs se sont, eux aussi, léché les babines au moment du tournage. Il faut dire que le décor avait de quoi attiser la gourmandise ! Car au milieu des 110 000 sucreries en plastique confectionnées pour le film, le plateau de tournage comptait également 1850 véritables tablettes de chocolat. Des tablettes fabriquées par Nestlé, qui s’est également occupé de fournir le chocolat nécessaire à la création de la rivière et la cascade au coeur de l’usine de Willy Wonka. Il a ainsi fallu 120 000 litres du délicieux produit pour donner vie à cet emblématique paysage comestible et enchanté. Par ailleurs, l’herbe et les arbres entourant le fleuve étaien,t eux aussi, composés de réelles friandises, dont les comédiens pouvaient se délecter.
Beetlejuice aurait pu se faire sans Tim Burton
Détonant et original, Beetlejuice a lancé la carrière de Tim Burton en permettant au cinéaste d’affirmer son style. Une véritable chance, donc, pour ce dernier, qui a pu laisser libre court à son imagination et proposer un film unique et singulier au public. Pourtant, le réalisateur n’était pas le premier choix de la production pour ce projet, qui avait d’abord jeté son dévolu sur Wes Craven. Toutefois, trouvant la dimension horrifique du long-métrage pas assez marquée, le créateur de la saga Scream a préféré laisser sa place.
Des caméos clins d’oeil à Ed Wood
Alors que le film Ed Wood raconte la carrière chaotique du célèbre réalisateur à Hollywood, Tim Burton s’est amusé à glisser quelques clins d’oeil au cinéaste dans son film. Ainsi, plusieurs acteurs ayant tourné avec le fameux artiste maudit ont fait de brèves apparitions dans le long-métrage. On peut donc voir Conrad Brooks, visage récurrent du cinéma Ed Woodien, servir de barman dans une scène de rencontre entre Ed Wood et Orson Welles, mais également Gregory Walcott, qui a notamment joué dans Plan 9, présenter Ed Wood à Vampira. Des hommages amusants au cinéaste et à son oeuvre, donc.
Un coup du sort pour Vicki Vale dans le Batman de Tim Burton
Désormais connue sous les traits de Kim Basinger, la Vicki Vale de Tim Burton devait, à l’origine être campée par une tout autre actrice. Sean Young avait ainsi décroché le rôle de la journaliste qui devait accompagner le Chevalier Noir dans le film Batman, mais le destin en a décidé autrement. Alors qu’elle tournait l’une de ses premières scènes pour le film, la comédienne a fait une chute à cheval et s’est cassé le bras. Dans l’incapacité de continuer à travailler pendant plusieurs semaines, cette dernière a donc été remplacée par Kim Basinger. Ironie du sort, cette scène hippique a finalement été retirée du film…
Un regard différent sur Big Eyes
Duo star de Big Eyes, Amy Adams et Christoph Waltz n’ont pas du tout abordé leur personnage respectif de la même manière. Plongé dans son rôle et dans l’histoire que voulait raconter Tim Burton, Christoph Waltz est resté concentré uniquement sur le scénario, alors qu’Amy Adams a fait de nombreuses recherches sur la véritable Margaret Keane. L’actrice a d’ailleurs rencontré l’artiste peintre et a ainsi pu l’étudier, afin de l’incarner avec le plus de réalisme possible. Deux techniques différentes, qui ont chacune donné de la force au film.
Alexia Malige
Journaliste - Secrétaire de rédaction